jour 29 mercredi

cher putain de journal
putain de soirée.
Je me réveil à l’arrière du break, la tête sur les jambes de Marion.
Elle me caresse le coup, je me sens protégé..
Je laisse trainer le moment, pas longtemps, elle se fige, disparait.
Même pas eu le temps de parler.
Bon, réchaud, café soluble à l’arrière de la voiture, caca dans les bois et go.
Je finis le taf assez vite, rien de compliqué, et reprend la route plus que pressé de revoir Tatiana.
J’envoie un pti message à Valentine "Do, Ray, Igon" elle me répond du tac au tac "something strange".
Je me refais deux petits cappuccinos caramel mais évite les chiottes cette fois.
Une stoppeuse, je m’arrête, ouvre la fenêtre, elle me demande "combien ta bite".
OK, je trace.
A l'atelier, je ramène le break, esquive le gueulard et saute à l’arrière du scoubi de sisso qui gueule parce qu'il m'attend depuis une heure.
J'arrive enfin.
Les volets de Tatiana sont ouvert, je vais frapper tout sourire, personne putain.
Bon, elle doit être au taf.
Mais j'ai envie de la revoir maintenant, je suis accro je crois.
Je rentre.
J'entends son rire, elle est chez moi.
Dans le salon en train de discutailler avec tite brune, chun lee sur les cuisses, autour d'une bière et d'une énorme assiette de gaufres.
Elle sourie en me voyant rentrer, se lève et me saute dessus.
On se mange la bouche pendant que ptite brune nous compare à deux acteurs de films porno.
On se calme un peu mais on reste collé l'un à l'autre.
On se boit une petite reubié tranquille en prenant tous des nouvelles des uns et des autres.
J'apprends que Tatiana est venue frapper aujourd'hui en espérant que je sois rentré, ptite brune a ouvert, elles ont sympathisé.
Ok, cool.
Ça sent bon. La belle mère nous fait cuire des ailes de raies sous les yeux de notre endormie qui ne parle toujours pas.
Ok, ou est ce que vous avez récupérè des ailes de raies ?
Tatiana m’engueule en souriant, je devrais avoir honte de partir en laissant le frigo quasi vide.
Je rigole en lui expliquant qu'il y a un placard rempli de boite de corned beef.
Si j'ai bien compris on mange tous ensemble ce soir.
Oui.
J'ai envie de me retrouver seul avec Tatiana mais pas grave on passe une putain de bonne soirée.
Tite brune me fait un rapide exposé de son avancement dans final fantasy, elle a pas lâché la manette depuis que je suis partis.
On se régale avec la cuisine de la belle mère et on se pose avec un petit bedo devant la console.
Ptite brune met street fighter et demande à Tatiana si elle connait.
Bien sur qu'elle connait, tout le monde connait.
Au bout du dixiéme perfect Tatiana me jette la manette.
Je rigole.
Je ré essaye mais ptite brune est trop forte.
Je stop, et leurs propose une série de jeux pourri de sport genre summer games sur master system.
On enchaine les pétards et les crises de fou rires en bourinant les manettes.
Vers 2 heures ptite brune tombe d'un coup, elle se met à ronfler.
On lui dessine une moustache et on va continuer la soirée chez Tatiana.
Alors là.
Pfiou.
Je suis un peu surpris quand elle démarre la console, elle met puyopop.
C'est une sorte de tétris ou on joue l'un contre l'autre.
Pourquoi pas.
Mais Tatiana à ses propres règles, quand on perd on enlève un vêtement.
Ah ok.
Je suis sous le charme complet.
On est à peu prés du même niveau et en une demi heure on se retrouve tout les deux en sous vêtements.
On ne joue plus.
Tatiana enlève doucement ce qui lui reste sur le corps.
Je la regarde longtemps, j'ai l'impression que c'est la première fois que je la voie nue.
Elle garde timidement les bras autour de ses seins.

Je te désire, tu es belle, tu es parfaite, j'oublie tout le reste.
Je la dévore des yeux, je la touche doucement, la sent.
Elle est fragile.
Mon corps est en feu mais je ne suis que douceur.
Je fais attention à elle, à la moindre réaction de son corps, doucement.
On fait l'amour, moi sur elle, les yeux dans les yeux, doucement tout doucement.
Je donne le rythme, sur elle pour elle, je me consacre à son plaisir.
Et c'est facile, je la comprend, je comprend ses yeux, sa respiration, ses mouvements, son sexe.
Tout coule de source.
Je sens son plaisir monter, elle m'aide à la comprendre, je le sais.
Elle me serre un peu plus les hanches, elle joui.
Longtemps, tout en douceur.
Je nous roule lentement jusqu'à ce qu'elle se trouve allongée sur moi.
On ne parle pas.
Longtemps.
Je profite.
Elle prend un ton grave et me prévient:
Je ne suis pas celle que tu crois, excuse moi j'aurai du te prévenir.
J'ai un truc qui marche pas à l'intérieur, j'ai tout le temps l'impression de ne pas fonctionner comme tout le monde, de ne pas être de ce monde.
Je me remet tout le temps en question, me pose des questions tout le temps, je psychote, j'ai parfois l'impression que les gens peuvent lire dans mes pensées.
Mais avec toi non, je peux juste être moi, me sentir normal.
Elle pleure et laisse ses larmes chaudes couler sur mon torse.
Je ne sais pas quoi lui dire.
Je la berce de longues caresses, jusqu'à ce qu'elle s’arrête de pleurer, jusqu’à ce qu'elle s'endorme.