jour 25 samedi

cher putain de journal,
j'ai rêvé de Tatiana,
juste Tatiana qui s'endormait nue sur moi, sous mes caresses.
Un rêve calme et sensuel.
En me réveillant j'ai encore son odeur en tête et la sensation de sa peau contre la mienne.
Je met du temps à émerger.
Ptite brune est encore sur la console.
Des putains de cernes sous les yeux, elle sourie et part me chercher une tasse de café.
Elle me roule même une clope.
Merci.
Je regarde ou elle en est dans le jeu, quasi la fin.
T'assures branleuse.
J'ai envie de voir si Tatiana à ouvert ses volets, et j'ai envie d'un pti déj frais.
Ça craint peut être niveau zombie pour sortir en roller.
J’interromps tite brune dans sa partie pour mettre les infos.
Une photo de Guillaume et de la trieuse de chips.
Merde.
Ptite brune bloque.
Je laisse le reportage, de toute façon il fallait qu'elle le sache.
La présentateuse à la con explique que ça faisait plusieurs années que le tueur aux poêlons à raclette ne s'était pas manifesté.
La police se demande si ils n'ont pas à faire à un imitateur.
Même si la signature du poêlon dans la bouche des victimes est identique aux précédents crimes, la mise à mort à été beaucoup plus élaboré.
Ils expliquent que le tueur a fait pénétrer trois zombies fraichement contaminés dans le sous sol du couple, n'importe nawak, et a accroché ses victimes de manière a ce qu'il se fassent dévorer très lentement.
Je rigole doucement.
Tite brune à les yeux grands ouvert, elle ne dit plus rien.
Le reportage continue sur les victimes, la police pense que ce n'étaient pas non plus des enfants de chœur bla bla bla, ils dérivent sur l’étrange fraicheur des zombies retrouvé dans la cave..
Je fais le mec qui ne sait rien, qui ne voit rien mais tite brune a du mal à cacher ses larmes.
Je lui demande si ça va.
Oui.
Elle s’écroule sur moi.
Je la rattrape, la met en boule sur moi et l’écoute pleurer.
Elle finie par s'endormir.
Pauvre gosse, je monte l'allongé dans mon plumard.
Je décale un peu mon autre squatteuse et installe ptite brune.
Pfiou, cool comme début de journée.
Je reprends un caf.
Je jette un coup d’œil à la maison voisine.
Volets fermés.
Plus envie de rien là.
Un coup de tél, amandine.
Coucouuuuuuuuuu, alors c'est quoi ce bordel.
Ça fait du bien de l'entendre, amandine c'est ma pote qui est loin.
C'est nous le tueur aux poêlons à raclette.
Je lui explique l'histoire, Guillaume l'ancien pote, sa nana, ptite brune, les chips.
Je pouvais pas attendre, il fallait que je fasse revivre le tueur tout de suite.
Amandine sourit, je l'entend au téléphone.
Elle comprend.
C'est la seule à qui je dis tout (Marion c'est un peu différent) , qui écoute vraiment et avec qui je ne me sens pas jugé.
Je l'ai rencontré à la fin de mon histoire avec laurie, la sorcière.
Je me sentais vraiment seul et je suis tombé sur amandine.
Juste en étant là elle m'a aidé et on est devenu pote.
On a eu une période un peu sanglante mais ça c'est bien terminé.
On reste dix plombes aux téléphones, je lui raconte que j'ai rencontré une motarde sans tête et qu'elle avait la voie de Laurie.
Je lui raconte que je suis tombé amoureux de la plus belle et la plus mystérieuse des filles, je lui raconte Mle orange, le ptit prince, bruno, la course de Kart, les flics qui savent tout de moi.
Et puis après ça va mieux.
Elle me parle de ses amours de saisons, de ses problèmes avec sa coloc, de ses flirts, de son chocolats, de ses plans culs, oui elle aime bien les garçons, de monsieur muscle, de son poids, de son minuscule appart.
Une heure de téléphone comme d'hab.
On raccroche après un grand coucou.
Pfff ça fait du bien, un second souffle pour la journée.
Un message "celui qui dit qui la fait je lui donne un sandwich".
Cool, valentine ne m'en veut pas d'être partis comme un enculé hier.
Je lui répond "à quoi le sandwich" et me ressert un caf.
Je me tâte à brancher la console.
Ça sonne.
J’espère une Tatiana souriante sans trop y croire.
C'est le flic, il me salue entre deux contractions nerveuses de lèvres.
J'attends.
Il me tend un sac.
J'ouvre, les deux poêlons que j'avais insérè dans la bouche de guillaume et de la trieuse.
J'attends.
Il me demande si il peut entrer.
Non.
Il me dit qu'il n'est pas la pour ça, il sait que j'ai rencontré la motarde sans tête.
Il veut savoir ce qu'elle m'a dit.
Elle m'a juste dit merci.
Un blanc.
Le flic hoche nerveusement la tête.
Il me laisse son numéro de téléphone pour la prochaine fois ou je la croiserai.
Je rigole un coup et lui claque presque la porte au nez.
Pffff
Il faut qu'il se passe un truc la.
J’arrête le café et ouvre une bière.
Un mec beugle dehors.
J'ouvre la porte un peu véner.
C'est Zangief.
Mortel.
J'enfile mes rollers et go.
On croise nicouille et romiche, deux potes riders qui nous accompagnent au rail.
Grosse session.

Zangief tente ses premiers slide, il s'explose les tibias mais finit par nous caler un front sur deux centimètres.
Il hurle de joie.
Je reçois un texto de valentine: "yé souis sancho".
Trop facile, je lui répond "doublure bite"
Zangief propose de payer une bouteille pour son premier slide.
Ok, de toute façon j'ai plus de jus ça fait presque cinq heures qu'on roule.
Zangief nous amène dans un vieux troquet et on se met la race.
On enchaine les sky en parlant de rien.
Romiche nous abandonne, il s’endort sur la table d'un coup.
Nicouille part aussi, en zig zagant entre les chaises.
Je le vois mettre son casque.
Mouais, vu l'état du bonhomme et la mob qu'il a c'est pas gagné.
Elle est capricieuse la ptite et on est obligé de la pousser comme un malade si on veut arriver à la démarrer.
On se termine la bouteille avec Zangief mais un petit incident vient égayer la soirée.
un anglais vient se servir dans notre pot de cacahuète.
Houla, je vois Zangief plissé les yeux.
Il dit sèchement au voleur d'arachide que ce sont ses cacahuètes.
L'anglais est bourré, il rigole mais se ressert et dit que les cacahuètes c'est à tout le monde.
Ça va chier la.
Zangief lui dit de ne pas se resservir et d'aller se chercher son pot de cacahuète.
Dernière chance.
L'anglais fait le coq, il se ressert dans notre pot.
Vol plané, j'ai même pas vu le coup partir.
L'anglais a volé hors du bar.
Je vois le barman sortir son téléphone, on s'arrache.
Nicouille est 10 mètres plus loin, dans le fossé il dort a coté de sa mob je sais même pas si il a réussi à démarrer.
On se marre, Zangief le prend sur l'épaule il va le coucher.
Cool moi je rentre en mob alors.
Je met dix minutes a démarrer mais je suis content de pas rentrer à pince.
A la maison tout le monde est couché ou dors encore.
C'est le moment.
Je met la clé dans l' ordi et met mes lunettes spéciales one shoot.
Tatiana.
La séance que j'ai filmé.
Enculé de Bruno.